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Un meilleur habitat pour le dindon sauvage : entretien avec Sylvain Duval (RPMG)

  

Sylvain Duval, originaire de Nicolet, maintenant installé dans la région de Portneuf, est un amateur de chasse et de pêche depuis très longtemps. Sensible aux causes de la faune et de l’environnement, M. Duval voit l’importance de protéger les espèces afin d’assurer la pérennité de ses activités de prédilection, en procédant à la restauration et à l’aménagement des habitats.

 

« Avant je voyais beaucoup de dindons sauvages sur mon terrain et sur mes terres, mais depuis l’année dernière, j’ai remarqué que les traces étaient à la baisse. J’ai réalisé que quelque chose se passait et que je devais faire en sorte de leur offrir un meilleur habitat et par le fait même, aux autres espèces ».

 

M. Duval a alors décidé de se lancer dans le projet de l’aménagement de l’habitat du dindon sauvage sur les terres du Regroupement des propriétaires du marais de Grondines (RPMG). Il a débuté par la recherche de financement. La fondation de la FédéCP, Héritage faune, offre diverses sources de financement destinées aux citoyens pour permettre la réalisation de projets d’aménagement faunique. C’est grâce à une aide financière de 5 000 $ accordée à partir du Fonds dindon sauvage d’Héritage faune, du soutien financier de la caisse Desjardins de l’ouest et de celui du député de Portneuf Michel Matte, que M. Duval et les autres membres du RPMG (Jocelyn Rivard, Pierre Trottier, Lucie Mainguy, André Boudreault) ont pu procéder à la plantation de plus de 16 000 arbres sur les terres du RPMG afin d’améliorer l’habitat pour le dindon sauvage dans le secteur.

 

 

 

Présentation du projet

 

« C’est donc au printemps 2015 que le projet s’est concrétisé. Nous sommes allés chercher des milliers d’arbres (chêne, cèdre, bouleau jaune, noyer) au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. C’était préférable de les mettre en plantation dans des champs ouverts pour favoriser la pousse et les protéger, sinon dans la forêt, il était dangereux qu’ils se fassent manger par les orignaux et les mulots ».

 

Avec la plantation de ces arbres, l’idée est de bonifier l’habitat du dindon sauvage, leur assurant ainsi un accès à de la nourriture et un abri. Les arbres aideront à la biodiversité locale de cet écosystème et favoriseront la croissance d’une forêt diversifiée de feuillus et de conifères, contribuant ainsi à la présence du dindon sauvage, mais aussi d’une multitude d’espèces animales, dont plusieurs gibiers, grands mammifères et une diversité d’oiseaux.

 

Les membres du RPMG ont également procédé à l’aménagement de plusieurs étangs.  Le dindon sauvage et les autres animaux peuvent donc s’approvisionner plus facilement en eau. De plus, depuis l’aménagement de ces étangs, le nombre de poissons ne cesse d’augmenter.

 

 

 

Résultats

 

Avant la réalisation de ce projet, les terres étaient dans un état d’abandon. Il s’agissait en fait d’anciennes terres cultivées qui repoussaient en friche. Il y avait plusieurs ormes morts suite à la maladie hollandaise qui en a tué un très grand nombre au Québec au cours des dernières décennies. La solution à ce problème est d’assurer une diversité d’espèces d’arbre dans la forêt.

 

« Les arbres en plantation grossissent et lorsqu’ils seront assez forts et gros, nous pourrons les replanter dans la forêt. Je crois que nous devrons attendre, le temps de reconstruire la forêt, avant de voir une augmentation significative de la population de l’espèce sur nos terres ».

 

Sylvain Duval croit fortement en l’importance de conserver les forêts en bon état, pour assurer le maintien de la faune. Selon lui, si nous continuons de détruire et de raser les forêts pour faire des terres cultivables et des constructions, il restera de moins en moins de forêts, marais et étangs afin que la faune du Québec soit en santé.