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Afin d'encourager et de soutenir les recherches sur les populations de la faune terrestre et aquatique, la fondation Héritage faune a remis 2 bourses d'un montant de 2000 $ à des étudiants de niveau universitaire lors du congrès annuel de la FédéCP et de ses deux filiales le 20 avril dernier.

Bourse cynégétique Aurèle-Blais

Cette bourse fut remise à madame Sophie Lavoie, étudiante à la maitrise en biologie à l’Université du Québec à Rimouski, pour son projet « Évaluer les effets des conditions météorologiques et de l’habitat sur la condition physique et le succès reproducteur de l’ours noir : implication pour la compréhension des impacts des changements climatiques ».

Résumé :

 Les changements climatiques provoquent des modifications dans les milieux naturels, mais tous ne subissent pas seulement des effets négatifs. Certaines espèces animales, dont l’ours noir, pourraient bénéficier de meilleures conditions environnementales, par exemple une plus grande quantité de nourriture disponible, qui améliorerait leur condition physique et leur succès reproducteur. L’objectif de mon projet de recherche est de comprendre les liens entre les variables démographiques des populations d’ours noir (le nombre d’oursons par portée, leur masse moyenne et totale), leur habitat et l’évolution du climat sur plusieurs décennies. J’utiliserai des données de captures réalisées sur 40 ans à travers tout le Québec méridional afin de mettre en lumière les changements de dynamique de population liés au climat. Ces nouvelles connaissances permettront d’assurer la conservation et la saine gestion de l’espèce dans un environnement changeant, mais aussi de mieux connaître les différences régionales entre les populations d’ours noir du Québec.

Bourse halieutique Pierre-Latraverse

Cette bourse fut remise à monsieur Martin Breton, étudiant à la maitrise en ressources renouvelables à l’Université du Québec à Chicoutimi, avec son projet intitulé « Localisation des frayères d’éperlans arc-en-ciel aux Îles-de-la-Madeleine dans un contexte de gestion des pêches et de protection des habitats fauniques ».

Résumé :

Au large des Îles-de-la-Madeleine, des pêches hivernales commerciales et récréatives à l’éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax) sont pratiquées, représentant environ 14 tonnes d’éperlans récoltés annuellement pour quelque 800 permis délivrés pour cette pêche.

Le projet vise à identifier la provenance des éperlans capturés par les pêches, notamment si ces poissons sont issus d’une reproduction locale dans les quelques ruisseaux des Îles-de-la-Madeleine ou dans les zones de reproduction externes, par exemple les côtes gaspésiennes et les maritimes ou un mélange des deux. Afin de répondre à cette question, nous procéderons à l’analyse et à la comparaison de la signature chimique des otolithes de spécimens adultes récoltés par la pêche avec celle de larves récoltées en ruisseaux pendant la dévalaison.

Une analyse de la qualité de l’habitat de fraie sera également effectuée afin de déterminer quels sont les ruisseaux les plus productifs et propices à la fraie de l’éperlan arc-en-ciel. Il s’agit d’une information cruciale pour la conservation et la restauration des habitats, puisque la plupart des ruisseaux des Îles sont fortement affectés par les activités humaines (élevage de bétail, aménagements, agriculture, etc.).